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Préserver une formation ouverte à tous

La démarche de notre liste s’inscrit dans la volonté ferme de préserver la mission qui est la nôtre : offrir une offre de formation de qualité et attractive face aux nombreux défis auxquels nous devons faire face actuellement dans le domaine de l’enseignement supérieur.

Dans le domaine de la formation, initiale ou continue, notre Université doit faire face à plusieurs grands défis. La hausse de nos effectifs, importante lors des dernières années, se poursuivra encore pendant les années à venir. La réforme récente du bac entraînera sans doute aussi une modification des profils des étudiant.e.s entrant.e.s à l’université à laquelle nous devons nous adapter.

Nous devons aussi répondre aux réformes successives, imposées souvent dans un calendrier très restreint, celles des concours de l’enseignement et des Master MEEF ou le cadre fixé par l’arrêté « Licences » dans la lignée de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE).

Le contexte budgétaire pour la mise en œuvre de la nouvelle offre de formation dans le cadre du nouveau contrat quinquennal est très contraignant. La dotation ministérielle est en-dessous de nos besoins. A cela s’ajoute une logique d’appel à projets qui s’applique désormais aussi au domaine de la formation (dialogue budgétaire avec le Rectorat), en contradiction avec l’idée de missions pérennes confiées à l’université.

Une université ouverte à tout.e.s

Au moment de la création de la plateforme parcoursup, nous avons collectivement fait le choix de fixer des capacités d’accueil « hautes » qui permettent à tout.e.s les candidat.e.s d’intégrer la très grande majorité de nos Licences sans être sélectionné.e.s. Cette politique doit être préservée. Notre liste est opposée à une diminution des capacités d’accueil entraînant une sélection à l’entrée à l’université. Quant à l’accueil d’étudiant.e.s venant de l’étranger, nous défendons la non-augmentation des droits d’inscription. Cette politique vaut également pour les droits d’inscriptions pour les étudiant.e.s français.e.s.

Nous souhaitons continuer le travail mené par de très nombreuses équipes pédagogiques autour des dispositifs d’aide à la réussite en Licence, maintenir et développer des dispositifs de remédiation et de parcours adaptés, mais élargir les mesures au-delà de l’existant en proposant par exemple des aménagements de parcours de Licence en quatre ans afin de favoriser la réussite des étudiant.e.s. Une attention particulière doit être portée aux étudiant.e.s salarié.e.s ou empêché.e.s afin de leur donner toutes les chances de réussite (dispense à l’UE/à l’enseignement par exemple).

Notre offre de formation ne doit pas se limiter à préserver et à enrichir l’offre au niveau des Licences. Dans la continuité du travail amorcé par la « commission Masters », nous devons également œuvrer pour améliorer la visibilité de notre offre de formation au niveau Master afin de faire le lien vers le domaine de la recherche et l’insertion professionnelle de nos étudiant.e.s.

Une offre de formation attractive

Montaigne en partage est attachée au caractère disciplinaire et à la diversité de nos formations et nous affichons notre volonté ferme de les préserver. L’arrêté du 31 juillet 2018 nous oblige à intégrer davantage « l’approche par compétence », ce qui peut contribuer à rendre nos formations plus compatibles avec la formation tout au long de la vie. Notre liste est cependant opposée à la dénaturalisation du caractère disciplinaire de nos formations.

L’architecture de notre offre de formation doit aussi rester stable et financièrement soutenable sur l’ensemble de la période du quinquennal. Cela n’exclut pas l’ouverture à l’innovation dans notre offre de formation. Il faut changer ce qui fonctionne mal, comme par exemple le dispositif des « mineures » en Licence pour le remplacer par une offre diversifiée d’enseignements sous différentes formes.

Nous devons également élaborer des pistes qui permettent d’affirmer notre utilité sociale en développant des formes pédagogiques qui permettent d’intégrer des publics plus éloignés. Ainsi, Montaigne en partage souhaite continuer son investissement dans le domaine de l’apprentissage, de la formation tout au long de la vie, mais proposer aussi des formations à distance davantage accessibles à des publics qui ne peuvent se rendre à l’université.

Afin de pouvoir préserver l’attractivité de notre université et son offre de formation, il est indispensable d’intégrer dans notre démarche le principe de l’innovation là où elle s’avère souhaitée ou nécessaire. La recherche de convergences avec les universités de la Nouvelle Aquitaine en fait partie afin de construire notre offre de formation dans une cohérence locale et régionale.

Dans le cadre du nouveau quinquennal, il nous semble également souhaitable que les équipes pédagogiques puissent avoir une plus grande latitude à propos du temps d’enseignement afin de pouvoir envisager des formes d’enseignements sur le temps court (par exemple sous forme de stage intensif) ou sur le temps long (continuité entre les deux semestres d’une année). Cela implique une réflexion sur les modes d’évaluation et le calendrier de celles-ci. Il est évident que toute innovation dans ce domaine dépend de faisabilité de celle-ci et doit s’inscrire dans une cohérence d’ensemble.

Un esprit de partage avec tous les acteurs de la vie universitaire

Montaigne en partage est attaché à l’idée du partage des informations et des pratiques pédagogiques, mais aussi à la mise en œuvre d’une co-construction de l’offre de formation qui s’appuie sur l’échange entre les acteurs de notre vie universitaire : enseignants et enseignants chercheurs, BIATSS et étudiants. Le partage donne du sens et de la cohérence à notre investissement.

Le principe du partage nous semble aussi être d’une première importance quant à la mise en œuvre et à l’échange sur nos pratiques pédagogiques. Beaucoup de nouvelles pratiques pédagogiques ont été déjà mises en place, mais nous n’en sommes pas tout.e.s au courant. Il convient donc d’améliorer les dispositifs de relais d’information et d’échange.

La mise en œuvre d’un vrai partage entre les différents acteurs de la vie universitaire peut d’abord s’appuyer sur des instances déjà existantes, comme par exemple les conseils de perfectionnement de nos formations.

Au-delà nous souhaitons développer des formes d’échanges, en organisant par exemple des ateliers thématiques qui réunissent étudiants, BIATSS et enseignants.