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Politique des langues

Notre politique des langues : pour une diversité et un plurilinguisme en partage.

En ces temps de mondialisation, caractérisés par la circulation de plus en plus rapide non seulement des capitaux et des marchandises, mais aussi des hommes et des informations, les listes « Montaigne en partage » souhaitent réaffirmer leur attachement aux langues comme outils de compréhension des hommes et femmes en particulier et de l’humanité tout entière. Plus que jamais, les langues apparaissent comme des clés pour accéder à l’Autre, comprendre sa vision du monde, et ainsi transmettre les valeurs de tolérance et d’ouverture.

L’Université Bordeaux Montaigne a construit une richesse linguistique sans pareille dans le paysage universitaire français, richesse qui ne faiblit pas et continue de croître.

Les langues, que ce soit dans les domaines de la recherche et de la formation ou dans leur fonctionnement et leur identité, se caractérisent par leur diversité et leur pluralité. C’est la force de l’Université Bordeaux Montaigne sur le site aquitain mais également au niveau national et international puisque nous offrons 23 langues au Centre de Langues Bordeaux Montaigne et 9 langues en formation disciplinaire à l’UFR Langues et Civilisations.

S’agissant des 23 langues proposées au CLBM, notre université propose l’offre en langues la plus diversifiée des universités françaises, après l’INALCO de Paris.

En ce qui concerne notre offre en langues en général, aux éléments quantitatifs s’ajoutent une dimension qualitative incontestable, avec des contenus pédagogiques réfléchis et des volumes horaires dédiés à l’apprentissage suffisamment conséquents pour garantir des formations de qualité, aussi bien en LLCER, en LEA qu’en LANSAD (Langues pour Spécialistes d’Autres Disciplines).

Parler des langues, c’est parler de réalités diverses. Notre université possède des départements de langues plus ou moins grands par leurs effectifs ou par leur nombre d’enseignants. Les méthodes d’apprentissage et d’enseignement des langues varient également selon qu’il s’agit de langues romanes, germaniques, asiatiques, slaves, régionales, modernes et anciennes. Enfin, notre établissement est riche de la diversité des publics qui y apprennent les langues : étudiants, membres du personnel, doctorants, salariés, retraités...

Une grande université humaniste comme la nôtre ne pourrait exister sans le soutien apporté à la recherche en langues, c’est-à-dire la recherche dans tous les domaines des sciences de l’homme (linguistique, littérature, philosophie, arts, histoire, géographie, sociologie, anthropologie, sciences politiques, etc.) appliqués aux différentes aires culturelles. En témoigne la création récente de l’équipe-projet Dynamiques, Interactions, Interculturalités Asiatiques (D2IA), avec nos collègues de l’Université de La Rochelle, qui rassemblera sur UBM des recherches transdisciplinaires, développera des projets et des partenariats scientifiques en cours et mettra en place de nouvelles collaborations.

La diversité des langues à UBM est donc synonyme de richesse et de dynamisme. Les besoins, les attentes et les demandes sont à la hauteur de cette diversité, impliquant un investissement et un travail considérable de coordination et d’innovation de la part des équipes pédagogiques et administratives.

1°) Défense du plurilinguisme et des certifications en langues de l’enseignement supérieur : des missions de service public.

À l’heure actuelle, la défense du plurilinguisme et des certifications en langues de l’enseignement supérieur est un véritable enjeu politique dans les universités en général et dans notre université de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines et Sociales en particulier.

  • Les listes « Montaigne en partage » s’engagent à défendre le plurilinguisme et refusent de conditionner l’obtention d’un diplôme national de l’enseignement supérieur à la passation d’une certification délivrée par un organisme privé, de surcroît uniquement en langue anglaise.

En effet, si la passation d’un test d’anglais en venait à conditionner l’obtention d’un diplôme de filière courte ou de licence, quel qu’il soit, cela menacerait très directement le plurilinguisme et remettrait en cause le métier même d’enseignant et d’enseignant-chercheur en langues à l’université.

  • Les listes « Montaigne en partage » défendront donc les valeurs et missions du service public en ce qui concerne la formation et la recherche en langues étrangères et régionales.

2°) Accompagner et valoriser les formations en langues : vers une pédagogie plus inclusive

La formation en langues existe selon deux modalités distinctes : d’une part, la formation disciplinaire qui concerne les filières LLCER (Langues, Littératures et Civilisations Etrangères et Régionales) et LEA (Langues Etrangères Appliquées) et d’autre part, la formation LANSAD (Langues pour Spécialistes d’Autres Disciplines : UE langue, cours du soir et autres).

Les partenariats et les conventions mis en œuvre dans le cadre d’une collaboration avec la Direction des Relations Internationales permettent des parcours à l’international pour les étudiants inscrits en LLCER ou en LEA, à la fois en licence et en master.

Les contraintes sont diverses en fonction des langues et des départements, mais ce qui a caractérisé l’offre de formation en langues ces dernières années et l’a complexifiée est la très grande mutualisation des cours entre les formations.

  • Un des enjeux de la future offre de formation sera donc de repenser certaines filières LLCER par rapport aux débouchés professionnels proposés, en réfléchissant avec les équipes pédagogiques à des finalités plus diverses que la seule formation des enseignants – qui sera bien évidemment maintenue dans les disciplines où elle conserve son actualité. Dans ce but, il faudra probablement repenser en partie les enseignements en fonction de nouveaux objectifs professionnels et de ce qu’ils impliquent en terme de compétences à acquérir pour les étudiants, tout en maintenant les identités, spécificités et visibilités propres des deux mentions LLCER et LEA.
  • Nous proposons plusieurs pistes de réflexion, que ce soit au niveau licence ou au niveau master, pistes qui seront à creuser et à discuter avec  les responsables de formation qui le souhaitent, selon la situation propre à chaque langue : en licence, le rétablissement des anciens « parcours » optionnels et pré-professionnalisants en L3, tels que « recherche », « FLE » ou « métiers du livre ») ; en master, l’ajout de modules transversaux optionnels, à finalité professionnalisante,  au choix de l’étudiant, comme le préconisait le rapport de la commission des masters de 2014, ou encore de stages, dans diverses configurations ; une internationalisation qui pourra se décliner sous différentes formes, par exemple des semestres intégrés, des doubles diplômes ou des stages à l’étranger.

Nous proposerons un travail de pilotage concerté au niveau de la mention et un accompagnement pédagogique pour repenser et refondre les formations qui le souhaitent.

En LANSAD, les défis sont également nombreux. En ce qui concerne l’UE langue, le CLBM inscrit environ 1170 étudiants (hors anglais) en licence et environ 310 étudiants en master (hors anglais toujours).

En plus de ces inscriptions à l’UE langue, s’ajoutent les inscriptions des étudiants en cours du soir à titre personnel, pour améliorer une langue ou bien en apprendre une nouvelle. Ce sont environ 2170 inscriptions supplémentaires.

Un modèle économique des cours et des certifications a été élaboré et les tarifs revus. Parler de la précarité des étudiants est une chose : nous proposons d’agir ici concrètement au moyen de notre politique tarifaire.

  • La position politique des listes « Montaigne en partage » sera de conserver un tarif très bas pour tous les boursiers, quel que soit l’établissement d’origine.
  •  Les listes « Montaigne en partage » soutiennent également le principe de créneaux dédiés à l’apprentissage des langues pour plusieurs raisons. Ils permettent l’existence même de l’apprentissage des langues, la faisabilité de cet apprentissage et une modulation plus efficace  de l’offre en langues, à l’image de ce qui a été fait avec l’ouverture du persan et du vietnamien ces trois dernières années. Ces créneaux dédiés facilitent la communication sur cette offre en langues, aussi bien pour nos étudiants UBM que pour les publics extérieurs. Nous considérons que, pour des raisons liées aux conditions d’apprentissage et aux conditions de vie au travail des personnels enseignants et administratifs, la limite de 20h pour les cours du soir est une limite à ne pas dépasser, si les créneaux dédiés se situent le soir.
  • Des dispositifs d’accompagnement et de formation seront proposés aux intervenants en langues qui en feront la demande afin d’aller vers une pédagogie plus inclusive, prenant en compte les besoins spécifiques des différents profils et publics inscrits en cours de langues dans une approche globale, sans stigmatisation, que la situation de l’apprenant dépende d’un choix d’études ou pas. Nous serons attentifs à la situation des apprenants en situation de handicap, des étudiants salariés, des étudiants parents, des sportifs de haut niveau, etc. Ces formations aideront à mettre en place des stratégies pédagogiques permettant de mieux répondre aux diverses attentes et besoins en cours de langue et dans la préparation aux certifications, sans alourdir la charge de travail des enseignants et intervenants.
  • Et bien sûr nous continuerons à organiser la Fête des Langues qui valorise l’offre en langues en cours du soir et qui est un moment de convivialité, de fédération et de partage entre étudiants, personnels et publics extérieurs.

3°) Développer et diversifier la formation continue.

La formation continue s’adresse aussi bien aux personnels qu’aux publics extérieurs (salariés, retraités, entreprises).

Elle ne cesse d’augmenter et devient un enjeu majeur, surtout en ce qui concerne les ressources propres de l’établissement (environ 940 inscriptions en formation continue au CLBM).

  • Nous soutiendrons et valoriserons le travail important et personnalisé effectué par les personnels administratifs impliqués dans les inscriptions et dans le suivi des dossiers.
  • En ce qui concerne le développement et les perspectives de formation continue en langues, nous soutiendrons la conception et le développement de stages intensifs à destination des salariés et des entreprises pour consolider et augmenter nos ressources propres. Dans le même sens, nous proposons d’ouvrir des stages intensifs de remise à niveau à destination de publics étudiants afin, par exemple, de préparer l’intégration à de grandes écoles.
  • Les listes « Montaigne en partage » proposent de poursuivre les efforts en matière de partenariats avec de nouvelles écoles qui s'installent dans la région Nouvelle Aquitaine.
  • Des formations spécifiques seront proposées aux intervenants qui souhaitent s’impliquer dans ce type de cours afin de renforcer la qualité de nos enseignements, leur image de marque et leur attractivité. En augmentant nos ressources propres, nous pourrons mieux soutenir les demandes d’aide, d’accompagnement et de formation exprimées par les enseignants, quel que soit leur statut ou leur besoin. La formation des formateurs contribuera à leur évolution professionnelle et pourra être valorisée par la Direction des Ressources Humaines.

4°) La future Cité des Langues Étrangères, du Français et de la Francophonie.

En 2022,la Cité des Langues Étrangères, du Français et de la Francophonie verra le jour.Elle rassemblera l’enseignement du français langue étrangère et celui des langues étrangères en LANSAD. Elle s’appuiera sur une recherche forte en didactique des langues étrangères.

a/ Des cours de langue pour la valorisation de la recherche et de la formation.

  • Afin de participer à la valorisation de la recherche au niveau national et international, nous développerons les cours de langues à destination des enseignants-chercheurs et des doctorants. Cela pourra aussi bien concerner la rédaction ou la prise de notes que la prise de parole publique lors de colloques. Ces formations pourront prendre la forme de stages intensifs ou de formules plus extensives.
  • Si une formation en exprime le besoin, un cours dédié dans la langue choisie pourra être mis en place. Cela favorisera non seulement l’internationalisation de l’établissement mais également le plurilinguisme.
b/ La didactique en langues étrangères et la formation de formateurs en langues
  • Les listes « Montaigne en partage » sont convaincues que la recherche forte en didactique des langues étrangères, déjà existante et à soutenir, pourra servir de fondement à la formation de formateurs en langues étrangères. Il s’agit à nos yeux d’un enjeu majeur à l’heure où nous souhaitons développer la formation continue et proposer des contenus spécifiques à destination de publics extérieurs, tout en renforçant l’enseignement des langues à l’Université Bordeaux Montaigne.

Les listes «Montaigne en partage » poursuivront, élargiront et intensifieront les échanges autour des pratiques pédagogiques en LANSAD, qu’il s’agisse de pédagogie différenciée ou de sensibilisation aux situations de handicap.