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« Montaigne en partage » et la recherche doctorale

Notre université s’est dotée d’une école doctorale performante qui fait aujourd’hui référence parce qu’elle a su déployer des dispositifs originaux pour accompagner les étudiants. Ce savoir-faire s’avère essentiel en une période où, depuis quelques années et plus particulièrement depuis la mise en application de l’arrêté du 25 mai 2016, le cadre de la formation doctorale a considérablement évolué, fixant la durée de la thèse mais lui associant aussi, notamment, un comité de suivi et un dispositif de formations disciplinaires, interdisciplinaires et professionnelles qui se concrétisent par le portfolio du doctorant. Les missions de l’Ecole doctorale Humanités ont elles aussi été considérablement élargies et intègrent désormais une dimension de formation à la recherche qui, si elle n’est pas tout à fait nouvelle, est en tout cas explicite, affichée et structurée. Il semble donc indispensable de mieux prendre en compte cette dimension de formation du doctorat et de faire évoluer le statut de l’Ecole doctorale Humanités afin qu’elle puisse mettre en place des dispositifs de mobilité internationale (Erasmus +), initier des programmes pédagogiques au même titre que les autres instances de formation d’UBM, mettre en place des formations à distance pour les doctorants salariés, et prendre toutes les initiatives visant à remplir au mieux les nouvelles missions de la formation doctorale. Mieux intégrée à la structure LMD, dont elle validera le dernier échelon, l’Ecole doctorale sera ainsi mieux intégrée à l’université.

Se consacrant à la formation par la recherche, l’ED doit être considérée dans sa dimension de formation autant que de recherche. Ceci suppose que son directeur soit aussi un invité permanent des réunions de la CFVU autant que de la CR.

L’évolution du statut de l’ED doit également permettre de mieux relier les formations de master et de doctorat (le maillon MD) pour faire profiter les étudiants de master, y compris ceux qui ne se destinent pas au doctorat, des bénéfices de la recherche. Cette meilleure coordination doit permettre une plus grande implication des étudiants de master et des doctorants dans les programmes de recherche, pas seulement sous forme d’organisation ou de participation à des colloques ou séminaires, mais également par la participation à des projets finalisés qui, inscrivant la recherche dans le territoire et prospectant de nouvelles collaborations, permettent d’apercevoir les métiers de demain. Tous ces projets qui mettent l’université et le doctorant au cœur de la cité sont une opportunité de formation aux différentes facettes du métier d’enseignant-chercheur, de construction du CV et de mise en visibilité des talents.

Une réflexion collégiale doit être menée autour de l’ED pour construire ce projet et élaborer ce nouveau statut. « Montaigne en partage » s’engage avec enthousiasme dans cette réflexion.